1996 Le Café Théâtre du Lac est vandalisé
A partir de 1995, peu à peu, le « Café Théâtre » propriété municipale est aussi détérioré. Si les diverses tempêtes ne l’ont pas ébranlé, les squatters ont eu raison de ce chef d’œuvre de “Bercut”. IL n’y a pas très longtemps encore et pendant des années, on pouvait voir en amont ou en aval traîner des éléments (portes volets ou pavés etc.) Squatté détérioré et détruit en totalité, il est là, squelette, plus fantomatique que jamais, c’est la fin d’un conte. (Totalement détérioré, en toute impunité !!! )
A partir de ces années là, le parcours botanique disparaît, envahi par sa végétation, les bornes fabriquées par les élèves du CEG de L’Isle Jourdain, traînent partout ou ont
disparu. Il n’y a plus d’éclairage, d’accès, de coulisses, de locaux techniques etc…) il reste peu de traces de tous ces travaux. Seuls, restent deux sculptures enfouies dans les ronces, elles semblent être les gardiennes du lieu ! Épargnées ! Jusqu’à quand ?
Tout ici s’avère aujourd’hui insolite et absurde. Est-ce la bêtise, l’ignorance des hommes qui continuellement persistent à détruire ce qu’ils ont construit ?
C’est en toute impunité et dans une apparente indifférence que ce lieu est devenu une ruine aujourd’hui ! Le joli sentier qui relayait le théâtre de verdure à l’espace nautique ou au camping, n’est plus qu’un semblant de chemin entre ronces et orties où il faut enjamber les ruisseaux … Il est redevenu le lieu privé des pêcheurs épris de tranquillité !
Jusqu’à ce jour, les hommes et les femmes, les travailleurs de l’ombre dans ces lieux sont restés pudiquement, sans voix ! Comme dans un deuil, un rideau est tombé. Comme un tabou, on se retient de parler de ce lieu, et, même d’y penser ! Comme une injustice, on n’a pas voulu dévoiler le coupable ! Pourquoi ?
Ce lieu a-t-il jamais existé !
Pour certains, il avait peu de raisons d’être ! Il était même un peu dérangeant, et puis “ il y avait des dangers ! “
Pour les autres, c’est un immense regret, une nostalgie, de merveilleux souvenirs.
Pour d’autres encore, c’est l’incompréhension.
Quant à moi, c’est une blessure, et je ressens l’impression d’un immense gâchis… Je ne peux me défaire d’un sentiment de culpabilité face à tous ces gens d’ici et d’ailleurs qui ont œuvré en rêvant, d’un voyage plus long !
Photos : Jean-Jacques Godfroid – Michel Mourasse
Contrairement au Théâtre de Verdure qui peut encore accueillir, peut-être, sous d’autres formes, des rencontres … Le Café Théâtre du Lac ne peux plus nous projeter dans des rêves nouveaux… C’est une ruine irrécupérable… on ne refait pas l’histoire…
Cet après-midi d’automne 2012, Claude Pauquet photographe et Pierre D’Ovidio auteur, pour la revue « Route », viennent à ma rencontre sur les sites du « Théâtre de Verdure » et du « Café Théâtre du Lac. »
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revue route un rêve passe
Photo Claude Pauquet