2009 CRÉATION L’OPÉRA DU GUEUX
2009 « L’Opéra du Gueux », Libre adaptation de “The Beggars Opéra de John Gay 1723 » et mise en scène sur un site de randonnée à Quéaux.
Ce sera encore à Quéaux ! Après avoir été reçu avec “Le p’tit Bal” en 2005, je suis de nouveau sollicité par Micheline Gauthier, totalement engagée dans la vie de son village de Quéaux. Elle connaît parfaitement notre démarche et présidente de “L’Amicale des élèves”, elle m’aide à regrouper six associations locales qui deviennent partenaires de ce projet : Les Chemins Buissonniers, l’Amicale des anciens Élèves et Amis de l’école publique de Quéaux, Quéaux et son passé, les Donneurs de sang, le Corbeau Blanc et La municipalité également partie prenante.
C’est une création artistique originale en plein air qui se déroulera sur le chemin de randonnée des Sous-roches à Quéaux.
Ce sentier – parcours de randonnées pédestres célèbre – deviendra un lieu de création et de diffusion d’une œuvre au même titre qu’un théâtre avec des paramètres dictés par la nature environnante.
Les roches seront utilisées comme des praticables, les lianes deviendront décors, des fougères pour tapis, comme loges une lande de genêts et la clairière se transformera en scène.
Pourquoi le choix de cette pièce méconnue et la transposition dans ce site ? Je ne saurais dire si c’est l’œuvre qui m’a inspiré le choix du site des « Sous Roches » ou si c’est ce site de mon enfance qui m’a inspiré le choix de l’œuvre.
Je me rappelle comment, à l’insu des parents, nous venions jouer dans ces lieux. Sous les roches friables on aimait extraire le fossile qui devenait le précieux trésor de notre collection. Dans ces grottes mystérieuses (dont nos parents nous interdisaient l’accès), nous aimions jouer à nous faire peur. Renfermaient-elles comme on l’entendait dire, des soi-disant souterrains, reliant les châteaux dominant ces roches?
Quels repaires, quels trafics… abritaient-elles ? De quoi s’inventer des univers fantastiques qui nous ouvraient à l’émotion de la curiosité, de la peur, des fantasmes et des jeux interdits.
Confidence pour confidence, je crois savoir que de nombreux amours plus ou moins clandestines s’y sont protégées loin des regards et ragots ! Et, aujourd’hui encore, je ne puis que vous souhaiter vous y perdre dans la plus romantique des situations !
Le long du chemin des Sous-Roches, je projette le rendez-vous des comédiens, le temps d’une nuit d’été, avec le public pour jouer avec lui de son imaginaire et de ses émotions.
Comme le château de la belle au bois dormant, les années passant ont entremêlé dans cet immense espace ronces, buissons, ruines et lianes ! Puck, un gueux écrivain, va surgir ici une belle nuit d’été et, manipuler délicieusement le brigand, la prostituée, le bon et le méchant et s’amuser malicieusement de la nature humaine.
L’OPERA DU GUEUX, est une oeuvre dramatique et musicale que j’ai très librement adaptée de « The Beggar’s Opera » de John Gay 1728.
L’intrigue se produit dans les repaires du milieu de la pègre. La plupart des protagonistes sont des voyous qui tueraient père et mère, pour quelques billets. Mr Peachum, receleur sans scrupules, n’hésite d’ailleurs pas à trahir son gendre.
Polly, la fille de Peachum, a épousé le brigand Macheath à l’insu de ses parents ; or le voleur est en relation d’affaires avec son père.
Lorsqu’il apprend l’union de sa fille, Peachum craint que ce mariage nuise à ses intérêts.
Les Peachum tentent de persuader Polly de se montrer raisonnable et de livrer son mari à la justice, afin de toucher l’héritage une fois que celui-ci aura été exécuté. Polly refuse obstinément et ses parents décident de prendre les choses en main.
Averti par son épouse, Macheath réussit à s’échapper, mais Peachum finit par le faire arrêter dans une maison close grâce aux indications et par dépit amoureux, de Jenny une prostituée. Macheath se retrouve donc en prison. Il parvient cependant à s’évader, aidé par Lucy, la sœur du chef de police qui est enceinte de lui.
Mais quelque temps plus tard, Macheth est à nouveau arrêté, et son exécution paraît alors inéluctable. Outre Polly et Lucy, quatre autres femmes prétendent qu’il est le père de leurs enfants, et dans ces circonstances, il semble envisager la mort comme moindre mal.
Mais le destin en a décidé autrement : Le Gueux, présenté dans le préambule comme étant l’auteur, se laisse convaincre de changer la fin de l’opéra.
Grâce à ce stratagème complètement irréaliste, Macheath échappe au bourreau et se voit confronté au problème épineux de remettre un peu d’ordre dans sa vie sentimentale.
L’auteur, John Gay (1685-1732) Londres 1728: Cette période se caractérise non seulement par la corruption politique qui s’était répandue, mais également par une décadence morale qui s’étendait à toutes les couches de la société. Quant à la culture, l’Opéra italien, tel qu’il était pratiqué par Haendel, jouissait toujours d’un immense succès. Ne supportant plus cette situation, John Gay décida alors de réagir avec une terrible détermination: Il écrivit un livret
d’Opéra en langue anglaise, “The Beggar’s Opera”, dénonçant vigoureusement la décadence de l’époque tout en discréditant durablement l’opéra italien sur un mode parodique.
L’Opéra, dont la musique avait été arrangée, adaptée et en partie composée par Johann Christoph Pepusch (1667-1752), fut créé le 29 janvier 1728 et obtint rapidement un triomphal succès auprès du public.
En 1928 le dramaturge Bertolt Brecht et le compositeur Kurt Weill écrivent “l’Opéra de Quat’sous » (Die Dreigroschenoper) pièce de théâtre musicale totalement inspiré et adaptée de L’Opéra des gueux (The Beggar’s Opera) de John Gay et Johann Christoph Pepusch (1728).
Je rassemble et implique activement les associations et la commune de Quéaux autour de ce projet. Un atelier de 30 comédiens se constitue de jeunes , de moins jeunes, d’amateurs très éclairés et de comédiens en herbe. Tous viennent de loin, voire de très loin… Nous répétons le jeu théâtral, le chant et la musique pendant de longs mois dans la maison africaine du « Toit d’la grôle » à Quéaux,. Les ateliers couture, éclairage et technique se mettent en chantier dés septembre ainsi que les travaux sur le site.
Elsa la Chef de Choeur est notre jeune mariée de l’année passée avec Alain lui aussi notre comédien. Ils vont nous faire un bébé; Elsa fera naître son petit Louison, dix heures après la répétition d’un dimanche de mai. Quinze jours après, avec son bébé en écharpe sur le ventre, ils seront avec nous et ainsi présents à toutes les répétitions et représentations nous aurons ce bébé lové contre sa maman dormant ou souriant, vision surréaliste dans cet univers d’adultes… Hélène étudie, dessine, créé et met en chantier le travail des costumes. Jérémy forme et dirige le groupe de jeunes musiciens.
Cinq lieux scéniques doivent être aménagés dans cette nature luxuriante. Je fais des croquis et une maquette pour que les comédiens visualisent et projettent leur travail en salle dans les espaces champêtres et bucoliques qui les attendent en Sous-Roches. Sur le site, dés l’automne, on défriche, travaille tout en respectant la nature, les lieux scéniques sont intégrés aux décors naturels. On fabrique des sièges sur ces lieux pour les spectateurs. Je dessine, conçois et projette les univers lumière-éclairage naturels en fonction de chaque tableau. Il nous faut donc expérimenter, explorer et, ce sont Thierry, Vincent , Michel et Jojo qui vont mettre en oeuvre plusieurs centaines de kilos de paraffine et combustible.
Des équipes s’organisent pour la prise en charge de la sécurité et du guidage des spectateurs que l’on va enfoncer dans la nuit noire des “Sous-Roches”. D’autres équipes se chargent de la diffusion de la publicité et de l’accueil festif du public.
Au mois de Juin en matinée, un groupe d’une soixantaine d’Anglais résidant dans notre région découvre le site, le texte et la mise en scène. Beaucoup de ces personnes sont en difficulté de langue française, alors, ce sont des passages du texte en anglais interprétés par Victoria et Alan qui sont donnés sur les lieux de la représentation. Cette matinée se termine par un moment convivial qui élargit et crée l’échange. Un nombreux public d’Anglais viendra assister au spectacle.
Trois matinées de représentations sont organisées et mises en scène à destination d’un public âgé ou à mobilité réduite (Fauteuils roulants). Ces matinées se déroulent avec un accompagnement individualisé des personnes âgées, handicapées et des personnes en fauteuil roulant. Le rythme des déplacements de ces spectateurs est adapté. Les rayons du soleil qui filtraient à travers les arbres, le caractère luxuriant et champêtre à créé une autre vision du spectacle qui a été fort apprécié. L’Opéra du Gueux du plein jour et du plein soleil était un autre spectacle que l’Opéra du Gueux des nuits étoilées.
Plein d’énergie et de volonté, je m’investis avec passion. J’invente, je fédère l’amour dans cette nature pleine de mes souvenirs d’enfance avec la folle envie de faire partager cette belle aventure au plus grand nombre. Je mets tout mon coeur au propre comme au figuré dans ce rêve théâtral un peu fou !
Le projet est aussi pesant qu’il est exaltant. Lourd entre la logistique, les répétitions et les travaux d’aménagement des sites sur ce long chemin qu’il faut mener de front. Même si Jean-Jacques, les Michels, Yves… et bien d’autres sont toujours présents au défrichage, aux décors (Land Art)… ce sont des bois à couper, à tronçonner, à déplacer, à remonter dans les coteaux, à installer et cela pendant plusieurs mois sans arrêt pour que tout soit prêt pour le plus bucolique, surprenant et original accueil du public. La construction des gradins dans le cadre champêtre doit être pertinente et soignée, mais il y a toujours des matériaux à acheminer, à transformer et agencer… Les répétitions se multiplient, sur place, elles deviennent très physiques, il y a des distances, il faut marcher beaucoup, courir dans l’espace, de rocher en rocher, dans le chemin et, reprendre et répéter sans arrêt le travail de scènes… C’est enthousiasmant, magnifique, mais je suis de plus en plus épuisé …
Eprouvé par exemple par cette scène : tableau magiquement bucolique, de partout, dans ce bois, les filles surgissent « butines », câlines et coquines de derrière les arbres, du fond des roches avant d’arriver ici pour apostropher le public, c’était sublime. Alors je puis avouer aujourd’hui, que les répétitions et répétitions de cette scène où, il me fallait hurler les indications de places, de jeux et d’intentions aux comédiens et comédiennes qui étaient dispersés, courir des unes aux autres (je ne savais pas agir autrement !) pour insuffler le rythme, l’énergie, étaient les moments les plus éprouvants pour mon cœur clapotant qui m’indiquait alors très clairement de stopper. Je ne pouvais l’écouter étant pris par l’engouement, l’intensité de tels moments tant de beauté que d’émotions et de surprises dans cette nature luxuriante, que même l’Opéra ne peut s’offrir. Je voyais naître et s’approcher avec vertige, au fil de chaque répétition les scènes d’une authenticité et sensibilité troublante.
Le travail de la scène sur le chemin d’empoignade et d’abjuration de Mr et Md Pitchum était un véritable marathon pour Yves, Cathy et moi. Nous la répétions dans le mouvement, marchant, courant presque, gueulant, nous alpaguant les uns les autres, revenant et repartant…
La scène de mariage et les autres autres moments fort énergétiques où il fallait pousser, pousser pour trouver le rythme, la cadence, la force…
Tout s’engageait le mieux possible… Des beaux moments de poses nous rassemblaient entre les répétitions, je voyais aussi avec plaisir ce groupe s’accorder, sympathiser… tout cela était de bon augure pour franchir les étapes finales de travail…
Micheline assure à l’intendance, la municipalité est impliquée, les équipes sont constituées… à Quéaux, la population est comme on dirait sur le pied de guerre.
Les essais lumières naturelles se poursuivent tard dans la nuit à marcher encore et porter toujours sur ce long chemin des matériaux et du matériel…
Peut-être pourrait-on penser que c’est en travaillant ces scènes, aussi bien entouré que … mon cœur se rappelle à moi…
… à un mois de la représentation, je suis hospitalisé, abandonnant d’un coup toute ma belle équipe et ce projet naissant…
L’aventure ne peut pas s’arrêter ainsi, hasard heureux, proche dans ma vie familiale. Anne Klippstiehl, comédienne talentueuse et douée va s’’investir, s’immerger immédiatement du travail en cours et prendre le relai pour mener à bien cette aventure.
Sur mon lit d’hôpital, avant mon opération, j’écrivais : « …A ce stade du spectacle, avec un groupe de cette importance, cet abandon de mon corps m’a mis en désarroi, c’est aussi le dur abandon d’un projet et d’une équipe (famille que j’ai essayé de construire) avant sa conclusion. Cela devait être… j’avais de plus en plus de mal à assumer ce projet… tout est devenu dur d’un coup … Je pense que les jours à venir ne pourront être que plus heureux … »
Et encore : »…Je suis très apaisé de vous savoir avec Anne Klippstiehl et confiant pour la suite. Car pour moi, cette phase finale de travail est celle qui décide de tout, qui finalise, remet en cause, révèle le juste jeu et ne laisse rien dans « le ou l’à peu prêt ». J’espère que vous en mesurez l’importance et, comme il se doit, que vous y voyez venir et appréciez, chacun, votre avancée. Sachez que je serai en pensée avec vous comme je le suis en ce moment et comme ce projet m’y a mis le long de tous ces mois de préparation de travail et de rencontre.
Le mot de Anne Klippstiehl Cela fait plus d’un mois que je me suis plongée dans l’Opéra du gueux, et maintenant que les premières représentations ont eu lieu, avec je l’espère du succès, parfois de l’émerveillement, pour certains de la jubilation, encore des doutes, je peux regarder un peu en arrière pour écrire ce texte. Plongée brutale pour Jean-Marie dans la douleur de son cœur qui a refusé de continuer, plongée abrupte pour moi dans le travail et le désir de quelqu’un « si loin, si proche ». Rencontre due au destin, fortuite, accident de parcours ou peut-être pas tant que ça, rencontre entre Jean-Marie et moi qui devait se faire, par lien intime et amour pour la même personne, par curiosité éthique et théâtrale aussi, il me semble. Que cette rencontre devait se faire, cela m’est apparu clairement, ce dimanche 19 juillet (jour anniversaire des 12 ans de ma fille chérie), car la représentation contenait quelque chose d’un miracle de ce qui me fait croire en la nécessité du théâtre encore et toujours ( et j’en doute souvent ), lui donne son sens politique, c’est-à-dire la douce poésie de l’humanité partagée. Un public doux, parfois fragile, rêveur, promeneur, désireux de rencontrer la magie du théâtre, disponible pour se laisser conter une histoire ; des acteurs conscients de leur pouvoir créateur, prêts à mettre en œuvre leur force pour le partager. Le point de rencontre idéal, puis l’accomplissement, le dénouement : les regards rêveurs, émus, joyeux, de tous. Et c’est là, je crois, que Jean-Marie et moi, nous nous rejoignons. Car l’idée utopique, sauvage, extravagante, de monter cette pièce dense, cet opéra dans ce lieu incroyable où les verts se côtoient toujours différents, où le décor de nature devient si pictural, si charnellement pictural que cela émeut profondément, cette confrontation, cette juxtaposition, puis finalement ce mélange entre la nature si riche, luxuriante, et le luxe de cette pièce, les presque trente acteurs (en comptant tous les gueux ), les costumes si colorés de rouges de toutes nuances. La juxtaposition de verts si denses, si changeants, de rouges si chatoyants, des jupes aux corsages, aux joues, aux lèvres. On pourrait se croire dans la peinture de Rubens, dans ce qu’elle est exubérante, frivole, et au-delà du premier regard, profonde et grave. Le politique aujourd’hui, n’est-il pas de donner à voir de la beauté, de raconter avec exigence et âme une histoire, de croire en ses souvenirs d’enfance et de les faire vivre, de dire un texte où des mots peuvent agir comme des miroirs, ou nous faire rêver par leur beauté, nous enchanter par leur drôlesse, leur justesse ? Anne Klippstiehl , le 23 juillet 2009Voilà, c’en est terminé, les pages qui suivent de la création du spectacle s’écrivent sans moi…… La fête commence…Le spectacle continueJe n’ai plus qu’à me laisser endormir pour un meilleur demain…Est-ce du théâtre dans le théâtre ?je ne résiste pas à l’envie de vous décrire sur mon lit d’hôpital,ces moments d’intime surréalisme qui m’enserrent,un voyage d’extra terrestre dans le profond sommeil artificiel.D’où je reviens intubé branché ? Un cocktail de délires et d’hallucinations ?Je fais du théâtre jour et nuit !Je répète et répète ! tout est théâtre ! le sol les murs sont peints de scènes de théâtre !Les affiches sont partout !Le personnel est un théâtre de hantise et d’obsession, tous sont là, présents, ils me regardent bizarrement,ils ne comprennent rien à ce que je leur demande et à ce que je leur dis…Je suis submergé du rythme incontrôlable de répétitions,Je délire des textes oubliés, le public conspue la scène,La pluie l’inonde, le vent envole les mots, le froid givre tous les rouages,Que d’accidents dans cette course poursuite, j’hallucine… Le décor brûle… La machine infernale respirateur, bruite une musique qui s’arrête et s’emballe…C’est un cauchemar, je pleure, j’appelle au secours…Le moment est arrivé où je choisis de continuer à vivre… A coté de moi un ami choisit de partir…J’entends son cœur battre, battre… C’est le mien…La réalité prend le dessus, je peux du toucher, voir les visages aimés,Les murs de la réanimation sont encore ambrés des dessins de « L’Opéra du Gueux »Lorsque en dépit du règlement du service de réanimation Jean Jacques Godefroid, mon docteur et ami, entre en cachette (ceci est réel), à peine réveillé, sur mon lit, me fait découvrir en cachette avec son ordinateur les premières photos des représentations et m’annonce que c’est un vrai succès populaire… La paix s’installe dans ma tête, de l’ordre se fait, comme le soleil, la lumière, la lucidité me gagne… Puis mon ami de toutes les créations depuis 1987, Michel Mourasse vient avec son téléphone portable me fait vivre sur mon lit d’hôpital, enfoncé dans mon lit pour étouffer mon émotion, la plus belle nuit d’été que je n’aurai passée de ma vie, la radiophonie de mon spectacle en direct. Par le son, je vois chacun évoluer dans ces bois, ces chemins, ces rochers, ces fougères, je les vois tous si bien, que je devine leur forme, leur humour, j’anticipe leurs jeux, leurs répliques… Il est encore mieux que celui auquel j’aspirais. Merci Anne. Je m’apaise,
Chance des possibilités données au corps de surmonter les handicaps les plus lourds… quelques semaines après… encore quelques autres pour la rééducation et, Je rentre à la maison. Au Sous-Roches, je suis venu un soir, puis quelques autres… Spectateur… Troublé… Etre ou ne pas être dedans, Faire ou avoir fait Je ne puis encore exprimer mes sentiments d’alors qui sont restés encore confus très, très longtemps… Je vais aujourd’hui, bien et, il m’est bon de fixer ces souvenirs…
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J’ai fortement éprouvé le besoin de réaliser en dépit de sa qualité, ce montage vidéo afin de partager avec vous la trace filmée, collectée de-ci de-là… j’avais besoin de comprendre ce que nous avons vécus, retourner sur la « trace » témoignage, des joueurs et des participants… Trace, survivance de l’éphémère instant où tout ne serait qu’un rêve s’il n’était préservé par l’écriture et l’image qui ont la chance de rester vraies aujourd’hui encore et toujours…
Merci, Jean-Marie, tout d’abord de ce magnifique projet, qui restera encore très longtemps gravé dans mes souvenirs, et merci d’avoir pris le temps de rédiger, et publier tout ceci… Le temps de la lecture de ce texte, j’y étais… Et qu’est-ce que c’était chouette !
J’espère que nous nous recroiserons bientôt !
Bises,
Jack la Patte (estropié, éclopé)
Paul, comme à vous tous je te dois bien l’échange de ce merci… Bien difficile de dire qui a le plus donné à l’autre !
Comment la jeunesse présente dans les projets de « Roméo et Juliette » , « En R’venant d’l’Expo », « Ah Dieu que la guerre est Jolie » ou » l’Opéra du Gueux », me bluffe chaque fois.
Au début je prends contact avec ces jeunes volontaires, on se toise, peut-être se jauge et nous avançons de pair, timidement… puis avec un peu plus de hardiesse arrive le moment où on ose, plus, puis, beaucoup… jusqu’à voir se révéler un caractère, des idées, le jeu… Chaque étape installe un peu plus justement le personnage , elle va jusqu’à le mettre bien dans ses baskets ! Le fixe… Le petit jeune des premières heures à fait place à un comédien qui amuse et s’amuse… Quel plaisir de voir ces jeunes s’éclater ! C’était hier, mais ils continuent aujourd’hui …ailleurs, partout, vive cette belle jeunesse qui me fait encore rêver, j’aime à le dire.
Oh, Jean-Marie, revivre à travers tes écrits, tes pensées, ceux d’Anne, toute cette extraordinaire aventure me bouleverse! Tout est encore si présent, la nature, les couleurs, les lumières, la musique…
Et ces rencontres, cette magie qui opère, cette impression d’avoir vécu quelque chose d’inimaginable… inimaginable : c’était oublier le don de toi qui fédère, qui uni, qui rend les rêves possibles…
C’est aussi repenser à ceux que l’on ne verra plus…
Alors pour tous ceux qui ont partagés ces moments, de douces pensées et surtout, continuons à croire en nos rêves.
Merci Jean-Marie, pour tout!
Merci Delphine de ce troublant commentaire,
J’ai très fortement éprouvé le besoin d’écrire en reprenant chacune de ces aventures. Retrouver leur trace pour comprendre ce que nous avons vécu, témoigner de tous les acteurs des lieux, faire revivre quelques instants par les mots, les images, ceux qui sont partis … De ces moments éphémères, ce doit-être l’emprunte qui témoigne que tout cela n’était pas qu’un rêve…
Roh, j’avais même pas vu cette belle réponse ! Je viens de regarder la vidéo, j’en suis encore tout ému. Cette petite heure de voyage et de souvenirs fait un bien fou. Je me suis remémoré tellement de moments partagés à travailler toutes ces scènes, une par une… Génial ! C’en donnerait limite envie de la reregarder immédiatement !
A bientôt !
Paul